
Voile, le tissu donne à voir le souffle invisible du vent ; rideau, il accroche l’invisible lumière. Partout, le tissu est l ’interface entre le visible et l’invisible. Il donne une visibilité à ce qui échappe à la vision. C’est par les linges pliés dans le tombeau que s’est manifestée la Résurrection.
Le pli est ce qui inscrit la profondeur et le mystère dans la surface du tissu ; il lui confère aussi une temporalité, instantanée et fugace. Comme, en grec, « ????? » (kalos), beau, est lié à « ?????» (kaleo), appeler, dans la translucidité de ses ombres, le pli appelle une présence autre.
Inspirée par Simone Weil, pour qui « en tout ce qui suscite chez nous le sentiment pur et authentique du beau, il y a réellement présence de Dieu », Caroline Chariot-Dayez habite dans la peinture, l’art du silence, et peint pour contempler.
Elle s’en explique dans un texte personnel. Quatre auteurs, deux théologiens et deux historiens de l’art, lui font écho et entrent en résonance avec son œuvre avec des incursions dans les textes bibliques, l’art contemporain ou l’art ancien.
Textes de Régis Burnet, Jérôme Cottin, Ralph Dekoninck, Agnès Guiderdoni et de l’artiste.
Préface de Pascale Seys.
Dimensions : 21 x 27 – Reliure Otabind – 128 pages
Prix : 22 euros + frais d’envoi (7,65€ pour la Belgique, 6,70€ pour la France, autres pays sur demande)